Christian Gerini - Street ArtChercheur associé IMSIC2021-05-26T10:04:10+02:00Christian Gériniurn:md5:505039a3226a61a8acb0a1431340deefDotclearL'or de Naplesurn:md5:6c40081c372eb01ff7ae9315bc6507592017-11-09T15:14:00+01:002017-11-09T15:36:43+01:00Christian GériniStreet Art<p>De Pompéi à Naples: le graffiti et aujourd'hui le street art comme témoignages des époques qui se succèdent... Un article dans Street Art Magazine 5 par Christian Gerini</p> <p>Naples… Comment parler de cette ville quand on sait tout ce l’on colporte sur elle : l’omniprésence de la mafia, la misère, l’insécurité, les banlieues déshéritées… Tout cela contrebalancé par la beauté et l’authenticité de son centre ancien, de son cadre, du Vésuve qui la domine, de Pompéi toute proche, de ses innombrables églises et châteaux, de ses ruelles où le linge lavé et suspendu d’un bord à l’autre est emblématique d’une Italie de cartes postales mais si authentique ! Et bien sûr par la présence et l’importance partout affirmée de deux religions, la catholique et celle du football. Même un Banksy est venu y apporter sa contribution, par rapport à la religion justement : sa fameuse Madone au révolver, mille fois photographiée et reproduite (photo ci-contre). <br />
Mais quid du graffiti, des tags et du street art dans cette ville si étonnante, capitale de la Campanie ? Là est bien le problème. Il serait difficile de répondre de façon exhaustive à cette question tant Naples est taguée comme peu de villes au monde, et aussi bien dans ses quartiers historiques que ses banlieues, sans parler des trains. <br />
<img src="http://gerini.univ-tln.fr/public/.l_or_de_Naples0001_m.jpg" alt="l_or_de_Naples0001.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="l_or_de_Naples0001.jpg, nov. 2017" /> <img src="http://gerini.univ-tln.fr/public/.street_art_mag_50001_m.jpg" alt="street_art_mag_50001.jpg" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" title="street_art_mag_50001.jpg, nov. 2017" /></p>Interview d'Ernest Pignon-Ernest / Street Arturn:md5:e0186356ebf31b31b20c1f29234624392016-12-19T11:39:00+01:002017-11-09T14:40:01+01:00Christian GériniStreet Art<p><a href="https://pignon-ernest.com/">Ernest Pignon-Ernest</a> est né à Nice le 8 novembre 1942. Nous l’avons rencontré le 22 septembre dernier à l’occasion du colloque « Street art et poésie » qui se tenait en marge de l’exposition rétrospective de son œuvre, qu’il a scénographiée, au Musée d’art moderne et d’art contemporain (Mamac) de sa ville natale. Avec Gérard Zlotykamien et Daniel Buren, Ernest Pignon-Ernest est considéré comme l’un des précurseurs de l’art urbain en France. Dès le milieu des années 1960, il ressent le désir de faire de la rue son œuvre. Pour ne pas figer ses créations dans l’approche frontale des musées, il préfère les livrer à la multiplicité des murs. Il y colle ses sérigraphies. Son exposition au Mamac de Nice rencontre un vif succès et a cours jusqu’au 8 janvier 2017. Il nous a offert une longue interview publiée dans le #4 de Street Art Magazine et dont voici un extrait...<br />
<img src="http://gerini.univ-tln.fr/public/.Couverture_numero_4_m.jpg" alt="Couverture_numero_4.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Couverture_numero_4.jpg, déc. 2016" /></p> <p>Début de l'interview:
<a href="http://gerini.univ-tln.fr/index.php?post/2016/12/19/Interview-d-Ernest-Pignon-Ernest-/-Art-urbain-/Christian Gerini" title="Christian Gerini">Christian Gerini</a> Que pensez-vous de l’appellation « street art » et de ce que l’on met sous ce vocable ? Vous placez-vous vous-même dans le street art ?
<a href="http://gerini.univ-tln.fr/index.php?post/2016/12/19/Interview-d-Ernest-Pignon-Ernest-/-Art-urbain-/Ernest Pignon-Ernest" title="Ernest Pignon-Ernest">Ernest Pignon-Ernest</a> Ça me fait un peu sourire parce qu’il a fallu qu’il y ait un vocable anglais pour qu’on s’intéresse à ce mouvement. Il y a cette propension toujours à vouloir que tout vienne des États-Unis. Je veux dire par là qu’il y a plein d’articles ou d’initiatives liées à l’art urbain qui le font démarrer aux États-Unis. On dit Keith Haring, on dit Jean-Michel Basquiat… Ces gens-là ont commencé à faire des choses dans les rues ou dans le métro de New York dans les années 1980 et très souvent encore on dit que ce mouvement vient des États-Unis. Pour ma part, j’ai réalisé des pochoirs sur les murs en 1966, donc je suis un peu ironique. Après, si on prend littéralement l’expression « street art »… je n’expose pas mes œuvres dans la rue mais je fais plutôt de la rue une œuvre d’art. C’est en ce sens que je me sens un peu différent d’une grande partie de ceux qu’on met sous ce label. Mon matériau essentiel c’est la rue elle-même. La rue, c’est à la fois mon sujet et ma palette. J’essaie d’en saisir tout le potentiel, je fais une approche de la rue en plasticien. J’essaie quand j’interviens de comprendre, d’appréhender, de saisir, de posséder tout le potentiel plastique que porte la rue. J’essaie de comprendre l’espace dans lequel je vais intervenir… Pour saisir comment la lumière vient dessus, j’y vais à différentes heures de la journée. J’observe la texture du mur, sa couleur, comment on va le découvrir, comment on va arriver dessus. Tout ça fait partie de l’œuvre aussi. Donc tout ce qui est d’ordre plastique, tout ce qui se voit, et en même temps, simultanément, l’un nourrissant l’autre, j’essaie de capter tout ce qui ne se voit pas, c’est-à-dire la mémoire du lieu, l’histoire enfouie, son potentiel symbolique. C’est ce qui est au cœur de mon travail, et c’est en possédant tout ça, cette compréhension du lieu dans sa totalité – ce qui se voit, ce qui ne se voit pas – que j’élabore mes images.
<img src="http://gerini.univ-tln.fr/public/Debut_interview_SAM.jpg" alt="Debut_interview_SAM.jpg" style="display:block; margin:0 auto;" title="Debut_interview_SAM.jpg, déc. 2016" /></p>Street Art: une conférence largement illustréeurn:md5:ea68c83e99306a84287300ac1ca94b142015-11-12T20:58:00+00:002015-11-12T20:58:00+00:00Christian GériniStreet Art<p><a href="https://www.youtube.com/watch?v=e_BBK8e80L8#action=share" title="YOUTUBE"><img src="http://gerini.univ-tln.fr/public/STREET_ART/.2015-11-06_Soire_DOPIE-L-Impasse_La_Seyne-bis_m.jpg" alt="2015-11-06_Soire_DOPIE-L-Impasse_La_Seyne-bis.JPG" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="2015-11-06_Soire_DOPIE-L-Impasse_La_Seyne-bis.JPG, nov. 2015" /></a> Un monde étonnant que celui du street art, qui passe peu à peu de la rue au musée, comme exprimé dans cette conférence donnée au CML en partenariat avec l'Université de Toulon: <br /> <br /><br />
<strong><- CLIC DROIT ET OUVRIR DANS NOUVELLE FENÊTRE</strong></p> <p>Voici une promenade abondamment illustrée à travers les genres et les messages si ce n’est d’un street art correctement défini, du moins de ce que la rue nous livre depuis près d’un demi-siècle.
Et évidemment se pose alors la question du passage de la rue aux musées, galeries, et autres collectons privées ou publiques. Et donc, pour faire bref, du potentiel dévoiement d’un genre initialement radicalement « ailleurs ».</p>